Pochette sans surprise
Samedi dernier, premier jour des vacances, j'explique à ma fille aînée qui me voit sur le départ que je vais dans un endroit où il y aura plein de tissus.
Elle, d'un ton désolé et plein de pitié : - Ah bon parce que t'en as plus ?
Moi, honteuse : - Euh... Si... Mais bon...
Elle : - Ah, t'en veux encore ??
Ma fille, pas encore trois ans, a tout compris de la vie. D'ailleurs, pas plus tard que tout à l'heure, chez sa grand-mère, elle sélectionnait à pleines mains tous les tissus qu'elle voulait garder pour quand elle serait grande et qu'elle ferait de la couture. Quelle merveille, cette enfant.
Bref.
Ces trois derniers jours, cette demoiselle justement était en vacances chez sa grand-mère, non pas pour un stage intensif de patchwork, mais pour se faire dorloter. (A la maison, pendant ce temps, avec juste un bébé, c'était la liberté retrouvée, ou presque). Une bonne raison de préparer une petite surprise pour dire merci, et hop ! un coupon de Liberty Ianthe sublime qui avait tant plu à ma mère au Salon des aiguilles en fête (oui, c'est donc là que j'ai fait le plein samedi matin), un autre d'un tissu acheté ensemble à Création et savoir-faire (je hante tous les salons parisiens de tissus...) et qui s'accordait pile-poil avec le premier, et voilà une petite pochette vite faite. "Mais elle en a déjà plein !" s'est exclamé mon barbu quand il a vu mon œuvre. Comme quoi, on peut connaître le nom des Liberty, savoir ce qu'est un biais ou un passepoil, un homme reste un homme...
Comme vous pouvez le voir, je ne me suis pas cassé la tête : quatre rectangles de tissu, deux pour l'intérieur, deux pour l'extérieur, j'ai cousu à cheval sur la fermeture éclair pour en camoufler le bord à l'intérieur, puis surpiqué tout le long pour une jolie finition, et ensuite j'ai cousu sur l'envers Liberty et doublure tout ensemble, les coutures intérieures sont donc visibles mais ça ne me dérange pas.
En revanche, je galère toujours pour les extrémités de la fermeture éclair. Les expertes qui passeraient par ici sauraient-elles me dire comment faire pour avoir un joli rendu à ces endroits-là ? Je n'ai pas pensé à faire de gros plan là-dessus, mais c'est toujours les deux coins qu'il ne faut pas regarder de trop près et ça m'agace...
J'en profite pour montrer ici une autre petite pochette réalisée pour ma mère (eh oui, on n'en a jamais assez !) il y a trois ans, quand je cousais encore à la main, dans des tissus vieillots comme elle les aime. (Photos un peu floues d'une époque où je n'avais pas un bon appareil.)
Et ce week-end, dès qu'il y aura un rayon de soleil, je me jette dans ma nouvelle blouse toute douce et toute fleurie pour prendre la pose devant l'objectif de mon gentil photographe barbu.