Les fausses jumelles
Aujourd'hui, mardi 4 octobre, le soleil s'est rendu compte qu'il n'avait traîné un peu trop dans le coin et commence à plier bagage, et moi, toujours là au bon moment pour vous donner LES conseils mode qu'il vous faut, je vous propose un article spécial petite robe d'été. Ne me remerciez pas, remerciez plutôt Naathli qui est à l'initiative de tout ça.
En effet, il y a quelques mois, alors que je bavais sans fin devant toutes les belles robes de Naathli, devenue la spécialiste du modèle 17 du livre 1 ("Every day camisoles et petits hauts") que je possédais aussi, celle-ci m'a gentiment proposé de la faire en duo. Quelle brillante idée !! Couper le tissu en même temps, coudre les pinces ensemble, se dire qu'on a la poitrine trop basse, trop haute, inexistante (je parle pour moi), s'envoyer un mail pour savoir comment coudre les dessous de bras... Une vraie équipe, quoi. Sauf que pour le coup, j'ai été une fort mauvaise partenaire dans ce duo d'aiguilles, toujours à la traîne, et pas très motivée finalement : 1) le tissu choisi était vraiment pas terrible (je le voulais "tissu d'essai", au cas où je foire tout) 2) toute à ma ferveur de bien faire et faire vite, j'ai coupé la partie devant en deux morceaux au lieu d'un, ce qui fait une vilaine couture au milieu - comme si le Docteur Carter m'avait ouvert le thorax pour m'y rajouter des parties manquantes... Comme j'ai été un peu flemmarde, je me suis d'abord dit que ce n'était pas bien grave, et une fois toute mes coutures bien terminées, j'ai regretté.
Pour atténuer un peu le désastre de la couleur qui me donnait l'impression que ma robe se devrait d'être accessoirisée avec un balai et un fichu, je l'ai teinte en gris avec une point de rose, espérant atteindre une sorte de mauve grisé... Que nenni.
Je vous montre ?
Bof, hein ? On est bien d'accord. D'abord la couture devant, beurk. Et puis je l'avais coupée exprès assez longue, mais ce n'était pas une bonne idée. Finalement, puisque j'ai dû refaire une teinture de mon mélange gris-rose pour faire une jupe assortie à la blouse d'écolière, hop une inspiration subite m'a prise, j'ai coupé le bas de la robe et je l'ai remise dans la machine. Au final, voici le tissu avant/après.
La deuxième teinture a donné une couleur que je nommerais bleu orage, on a l'impression qu'il vaut mieux sortir les bottes et le parapluie (c'est toujours mieux que le balai comme accessoire). Mais pas question de ne mettre que des bottes, car sinon j'aurai froid aux fesses ! Eh oui, ma robe n°17 n'est plus une robe...
Et voilà ! un coup de Parthenay moutarde adoré, un peu trop vu partout mais tant pis, et voilà mon affreuse cicatrice élégamment camouflée.
Heureusement que la charmante Naathli était là pour me donner plein de judicieux conseils et me relancer régulièrement, car j'ai bien failli laisser cette robe ingrate moisir au fond d'une boîte... Allez vite admirer la sienne, ravissante comme d'habitude, et qui vous donnera des envies de plein été !
EDIT du lendemain : j'ai oublié de préciser les modifications apportées, quel oubli ! Alors sur les conseils de Naathli, j'ai creusé l'encolure de la robe (qui sinon a tendance à arriver très près du cou) en utilisant un t-shirt qui me va bien, j'ai modifié la hauteur des pinces de poitrine, je n'ai pas mis de fermeture Eclair dans le dos (c'est un peu serré, mais ça passe !), du coup j'aurais pu couper le dos en un seul morceau. La tunique fait 45 cm de haut depuis le dessous du bras. Et évidemment j'ai ajouté le noeud (accroché juste avec une épingle à nourrice), une bande de tissu de tissu pliée en deux sur l'envers, qui fait au final 3 cm sur 1 m. Et voilà !